Cette semaine Jean-Patrick est venu de France, pour passer quelques jours au pays des bravas.
Le cahier des charges était clair : Détente et récup’ de points de vie. Il faut dire qu’à Paname, Jean-Patoche s’était fait retiré tous ses points de vie, et avait perdu son permis de kiffer. Il s’était donc dit qu’il allait venir en stage ici.
Le problème, c’est qu’on partage deux passions avec la Jip : le pti’ blanco bien frais à 13h, et la bonne quille de rouge qui accompagne la pièce de viande à 14h. Et souvent, « foutu pour foutu » comme dirait l’autre, on enchaine sur la caña de 16h, tout en jouant aux échecs.
Alors autant vous dire que ce n’est pas cette semaine qu’on a récupéré des points. Je vais vous dire, on a même fait des gros gros fuck au Karma.
Commençons par la commencement.
Il débarque jeudi, tout plein de bonnes volontés. Après quelques questions de catch-up, les premiers signaux se font sentir : “En fait gros, tu sors où ici ? Il y a un petit bar sympa dans lequel on peut se poser, tu connais ?”
Oui, je connais et j’ai peur.
Au premier arrêt pour faire les courses, et en voyant que le cadi était principalement composé de tomates et vinos en tout genre, j’ai tout de suite compris que c’était fini.
S’en suit un début de séjour classique comme on les aime : on se fait virer d’un bar, avec le fameux “frère je te jure que j’ai rien fait”. C’est parti !
Le lendemain, quelques voisins avaient organisé un apéro sur la plage. Avec la JP, on se lâche quelques cañas avant, histoire d’arriver bouillant. En arrivant sur la plage, le constat est terrible : ils sont 4, je ne les connais pas, l’ambiance est chill, et ils ne sont à priori pas du tout prêts à en découdre. Avec le pti’ on se regarde, et on comprend que ça va être complicado, mais on y va à fond, “foutu pour foutu”.
Parmi les 4 personnes, une chiquilla, de passage pour quelques jours, était présente. Une allemande de 45 berges, qui, ma foi, paraissait ouverte à la discussion. Et avec Jean-Patoche, on aime bien discuter.
Vous voyez le passage dans OSS 117 quand Hubert Bonisseur de La Bath est sous LSD sur une plage au Brésil ? Bah c’était un peu ça quoi. Ça se regardait, ca rigolait tous les trois, sans faire attention aux autres. Et puis, cette fameuse allemande lâche une bombe nucléaire, quelque chose sorti de nul part, pour laquelle on n’était pas entraîné avec la JP : “Je vous préviens les garçons, on ne fera pas de plan à 3”.
Pardon ? Bitte ?
Je ne vous dirai évidemment pas la suite des événements, mais sachez que le reste appartient à l’histoire avec un grand H et un grand JP.
Le lendemain, une autre bombe nucléaire nous tombe sur la gueule. Autant vous dire qu’Oppenheimer n’est qu’une sombre merde par rapport à ça. Ou plutôt, à “elle”.
Ma voisine du dessus nous avait prévenu qu’elle accueillait une nouvelle Colloc aujourd’hui. « Encore une apnéiste fan de graines de chia », pensais-je.
Alors qu’on se préparait pour l’apéro du soir, la voisine descend pour nous présenter sa nouvelle Colloc.
FATCHO DE MILAGRO DE FATCHO !!!
Classes, nous lui souhaitons la bienvenue avec un sobre “Hello”, puis, comme un automatisme de bros, nous marchons dans la chambre, fermons la porte, et d’un coup nous sautons partout en gueulant “Woooowwwwwwwww mais grosssss, c’est quoi ce délire !!!!! Merde !!!!! Wooooooowwwwww”.
Deux gosses qui venaient de découvrir que demain c’est férié.
Merde, elle était si belle.
Je n’ai pas envie de vous teaser, mais sachez qu’elle fera l’objet d’un article. Oui messieurs, j’ai joué en Champions League.
Sinon, l’apéro se passe bien, avec les voisins on décide d’enfiler des combinaisons de plongé pour aller dans l’eau et observer des espèces d’algues fluorescentes. Après 20 minutes de marche pour aller au spot et 10 minutes de nage, le constat est simple : on voit que dalle. Donc on rentre.
Le lendemain, ou plutôt le sur-lendemain, autre bombe. Mais pas celle qu’on aimerait avoir.
Je vous explique : dimanche on est allé à Santa Cruz pour se poser en terrasse et regarder le match des Six Nations. Comme tout match de rugby qui se respecte, on boit de la pintasse. On revient vers 23h à la maison, et, un peu enjoués, on se dit qu’on va continuer à boire des cañas sur les marches. On se dit aussi qu’avec de la musique ce serait cool, donc on sort les enceintes.
Nous voilà donc dehors, en train de fumer des dourres, boire des bières et écouter de la musique. Musique certes un peu trop forte. Mais on ne s’en rend pas compte, et on va se coucher à 01h30.
Le lendemain, en gueule de bois, 10 appels manqués de la propriétaire qui me sous loue l’appart. Je la rappelle, elle m’explique qu’un voisin s’est plaint de la musique hier soir et a appelé le vrai propriétaire. Le vrai proprio a donc appelé ma propriétaire et lui a dit “Je t’avais déjà prévenu que tu ne pouvais pas sous louer l’appartement, tu t’en es battu le zgueg, je te reprends l’appartement”.
Donc, j’ai au téléphone ma propriétaire qui chiale, et qui me traite de sous-race parce que je n’avais pas le droit d’inviter des potes chez moi. Sur ce, je lui réponds que je l’avais prévenu qu’un pote venait quelques jours. Sa réponse : “Oui, mais tu ne m’avais pas dit qu’il allait dormir ici”. Ok frérot…
Bref, elle veut que mon pote se casse. Du coup on va dans le sud pour une dernière soirée. On se dit que la teuf est là bas, alors go à Costa Adeje.
Avant on passe par le Teide, histoire de se le grimper et de se dire qu’on a mérité notre soirée de ce soir.
On arrive à Costa Adeje et le constat est terrible. Si Patrick Sebastien s’était mis en couple avec Jul, c’est ici qu’ils emmèneraient leurs gosses passer leur été. Quel cafard…
Des buildings énormes partout, des gens avec des sacoche sur un quad, et des vieux en scooter pour vieux partout. Quand ton prix de clopes à Boca est de 3€, là-bas il est 4,50€. Dans les bars, la chicha est de mise, les filles sont botoxisées, les serveurs sont tendus (normal tu me diras). Bref, une dernière soirée des pires, pendant laquelle on a failli se faire déboiter la gueule par un serveur.
Voila, encore quelques jours reposants, comme on les aime tant.
Bisous les bros <3