J’allais vous parler de la chiquilla rencontrée au SpikeBall, mais à quoi bon, sachant que j’ai rencontré peu après la future mère de mes enfants ? 

Comme vous le savez, ma voisine avait une nouvelle colloc, que nous avons découvert avec Jean Patoche. Nous appellerons cette nouvelle Colloc “The Only One” (TOO)

Dans le jargon des gros baiseurs, TOO est une 10. Entendre, qu’elle est magnifique. Qu’elle est 10/10. Vous vous doutez bien qu’étant moi-même en milieu de tableau (pour citer un pote), la probabilité de décrocher ne serait-ce qu’un sourire de TOO était similaire à mes gains en crypto : nulle.

Du coup, je n’ai jamais cherché à la draguer. La technique de notre bon vieux Jean-Claude Dusse marche peut-être au cinéma, mais ici c’est la vie réelle mon pote, ici c’est la jungle. 

Et comme elle est super sympa, on a pas mal discuté autour de tisanes et autres folies d’apnéistes en tout genre. Allemande, 28 berges, elle est ici pour 3 mois de stage d’apnée pour devenir instructrice. Elle baroude depuis 10 ans entre l’Indonésie et les Maldives, où elle était instructrice de plongée sous marine, et manager d’un Yatch qui accueillait chaque semaine des gros riches venus claquer de la moula. Elle est belle, douce, drôle et elle fond en larme devant un bébé requin trop mignon. 

Vous l’aurez compris, aucune chance non plus de la croiser sur Tinder, on n’a rien à voir : j’aime me foutre en l’air au bistrot, j’ai pas de thunes et j’ai peur des requins bouffeurs de chibres.
Les puristes diront que nous n’allons pas du tout bien ensemble. Je leur répondrai que nous sommes plutôt complémentaires. 

Bref, quelques fois donc, nous nous croisons, parlons un petit peu, mais sans plus. C’est la seule apnéiste qui aime bien boire (un peu) et fumer (un peu), alors je lui fais vite comprendre que je serai toujours là, au cas où l’envie lui viendrait de rigoler, fumer et bouffer autre chose que du tofu. Pourquoi je lui file des clopes et lui offre des verres, alors que je n’aurais jamais rien avec elle ? Aucune idée. L’aventure j’imagine. Bref, passons.

Un samedi soir en fin d’aprem, j’étais à Santa Cruz de Tenerife en train de galoche la meuf du SpikeBall. Je la raccompagne en bas de chez elle, tu connais, gentleman. Au moment de la quitter, je reçois un whatsapp de TOO : « Hey, what are you doing tonight ? ». 

Mon cœur s’est arrêté instantanément et une pensée remplie d’espoir me vint à l’esprit : Et si c’était le cas ? Et si, moi, petit joueur de Ligue 2 sans prétention, je pouvais jouer en Champions League ? 

Je la laisse mariner 1 minute tu connais et je lui réponds « Ok, lets meet at the Port in 20 minutes and have a glass of wine » 

Je cours dans tout Santa Cruz pour trouver un taxi (c’était galère putain) et j’arrive, un peu en retard, tout en sueur. Mais bon, on s’en fou, elle est Out of the League. 

Le verre se passe trop bien, nous sommes que tous les deux et on se marre bien. On parle d’elle, de son histoire, de ses ex… La soirée se passe bien quoi. Mais comme un putain de bouffon de débutant (Ligue 2 les gars), je ne sais pas pourquoi, je me mets à lui raconter toutes mes histoires avec les chiquillas de l’île.

Le débile.

Et puisque je suis une sombre merde, je lui avoue qu’avant de la retrouver, je roulais des grosses galoches à une autre meuf. 

Bravo. 

Mais bon, la soirée s’achève et on rentre tous les deux, en rigolant. 

Cette soirée a marqué un tournant, puisque nous avons ensuite partagé beaucoup plus de moments ensemble. Nous avions l’habitude d’aller à la plage, se baigner et discuter comme des amis qui se conseillent, notamment, sur leurs petites affaires amoureuses respectives du moment.

Un soir, un couple de pote Français était de visite (Big up les bros si vous me lisez). J’avais donc rendez-vous au resto avec eux. Au moment de partir de la maison, je croise TOO, et lui propose, sans aucun espoir évidemment, de me rejoindre au resto avec mes potes étrangers. Sa réponse, « I’ll let you know », me confirma que ce n’était pas super bien parti. 

Et bien figurez vous qu’elle nous a rejoint !  Vous l’auriez vu arriver au resto, elle était si belle… 

Et là les amis, j’ai tout donné. J’ai fais marrer mes potes en anglais, j’avais des apartés avec elle, on a escaladé un mur comme des étudiants, bref un film. Vous me donniez de la pluie et un corps de rêve, c’était LalaLand. 

Avec mes potes et TOO, nous décidons de finir l’apéro à la maison. On rigole bien, le couple de pote se casse et je me retrouve seul avec elle. 

Mon cœur battait la charade à chaque fois que mon regard traversait ses yeux bleus.

Arriver à l’embrasser serait un exploit, mais me prendre un vent serait un désastre : nous sommes voisins. Après quelques pirouettes humoristiques et trois shoots de jagger (j’étais le seul à boire), je me lance et… on s’embrasse. 

Là, les gars, c’était Ibiza dans ma tête.
Je l’embrassais certes, mais j’étais surtout en train de sortir les feux d’artifices dans mon monde imaginaire.

J’étais tellement dans un état second (pour l’avoir embrassé), que j’ai soudainement pris mon portable et, allez savoir pourquoi, je l’ai balancé dans la mer. Comme ça, sans préavis. Évidemment, elle m’a pris pour un grand malade. Mais je ne peux pas vous l’expliquer les gars, j’étais euphorique.
Avec de la chance, et après avoir cherché dans l’eau en pleine nuit, TOO retrouve le portable 5 minutes plus tard, sans égratignure. 

Après ça, et quelques bisous tu connais, nous sommes chacun rentrés de notre de côté. 

S’ensuit deux jours cruciaux, qui ont failli finir mal. 

Le premier jour, rien de spécial, je suis en gueule de bois. Je lui dis que j’ai passé une bonne soirée, elle aussi. Je n’ose pas trop lui écrire plus que ça, pour ne pas l’effrayer (si ça ne tenait qu’à moi, j’aurais déjà posé le genou à terre). 

Le sur-lendemain de la soirée, on discute un peu par WhatsApp, ça se taquine. Mais n’oublions pas que j’étais faible, car j’étais tout impressionné par cette déesse. Du coup, je n’étais pas très lucide sur mes interprétations de message. Je vous explique, à voir si vous pensez comme moi. 

Je rentre d’une randonnée, et on s’écrit quelques messages. Elle me dit, qu’en gros, je lui suis redevable de quelque chose. J’étais en pleine confiance, en train d’écouter KISS FM à la radio. Donc pas con la bête, je vois là l’occasion de lui proposer un date !

Mon message : “OK. Admettons que je te doive quelque chose. Si jamais je t’invite à prendre un verre et fumer des clopes, ce serait assez ? “

Je pense que tout le monde sera d’accord pour dire que la réponse attendue est “hahah oui d’accord, c’est incroyable comme tu es drôle et beau, j’ai trop hâte de te revoir et de faire ce date avec toi.”

Et bien non ! Sa réponse m’a refroidi comme un plat picard qui est passé au micro-ondes mais que tu n’as pas bouffé, donc tu l’as remis au congelo. Voici sa réponse :  

“Oui ça serait largement assez, mais tu l’as déjà fait. Donc on est quitte.”

Personnellement je l’ai pris comme un gros vent. J’en parle à la comu, qui me confirme que c’est un gros vent. Je n’arrive pas à comprendre en quoi j’ai merdé. Pour me consoler, un pote me dit (véridique): “En revanche, une chose est sûre, tu as mal joué. Mais c’est normal, premier match en Ligue des champions. Le mec se qualifie in extremis au barrage, faut pas s’attendre à un doublé sur la pelouse du Bayern le match suivant. Mais déjà t’as joué le Bayern frère, avant tu jouais des FC Lichtenfelsbach”

Il n’a pas tord. Mais putain prendre un zef ce n’est pas agréable. Mon petit cœur était brisé. 

Du coup, vexé mais tout en restant un bonhomme, je lui réponds “Touché” et je lui dis que ma porte reste ouverte si elle veut fumer un jour. Mais c’était clair dans ma tête : je ne lui écris plus rien, et j’attends qu’elle revienne vers moi. 

Le premier jour passe, rien, no signe, wallou. 

Deuxième jour, rien. Je pars visiter une ville. Et alors que j’étais dans un musée pour faire genre je suis intelligent, voici que sans prévenir, sorti de nul part, un petit message de TOO apparaît sur mon téléphone : “Salut voisin, t’es vivant ? J’ai l’impression que ça fait une éternité qu’on ne s’est pas vu”. 

Bimmmmmmmmm, David Guetto aux platines dans ma tête. 

Mais si elle croit que je vais lui répondre rapidement, elle peut toujours se brosser.
5 minutes après, je lui dis que je rentre à Boca et que je suis chaud pour chiller avec elle. 

Je l’attends sur mes marches. Elle descend, mon cœur bat plus vite que des œufs Mayo. On discute, on rigole, on se baigne, bref, on kiffe quoi. On joue même avec une petite fille espagnole. Je me dis à ce moment là que TOO me voit comme le futur père de ses enfants.

Puis, je l’emmène dans un petit coin pour avoir les derniers rayons de soleil, et on s’embrasse.

J’apprends par la même occasion qu’elle n’avait pas voulu me mettre un vent et qu’on s’est mal compris. J’ai perdu 2 jours, quel con…

S’ensuit trois jours merveilleux avant mon départ, pendant lesquels on passe nos après-midi ensemble, à visiter ou à chiller sur la plage.

Je vous écris depuis l’aéroport, hier était mon dernier jour à Tenerife, après 3 mois. 

Hier donc, on choisi avec TOO d’aller sur une autre plage, pour chiller plus tranquillement. On passe notre après-midi à cramer au soleil, rigoler, s’embrasser longuement, nager, rigoler des autres (gentiment), parler sérieusement, regarder le coucher de soleil en silence. Putain de putain, mais faites-en un film bordel ! 

Vers la fin de la journée, on décide de rentrer, en se donnant rendez-vous chez moi pour une soirée tisane (apnée oblige). 

En fait, TOO n’était jamais allé chez moi. On a toujours discuté dehors, sur mes marches, mais jamais dans mon appartement. 

Elle descend les marches, puis arrive dans mon appartement et se calle dans la cuisine. Je fais chauffer de l’eau pour la tisane. J’étais fébrile, je ne savais pas où me mettre. Normalement, quand une fille est chez moi, on ne prend pas de tisane et on est à 10 grammes. Là, je suis avec la future mère de mes enfants, qui me fait fondre à chaque regard. 

Bref, on continue à discuter, puis on s’embrasse. Mais comme j’étais stressé, je retournais souvent vérifier l’eau, histoire de voir si elle bout bien quoi. Quel gamin putain. 

Mais après quelques gorgés de tisanes et quelques baisers langoureux, nos deux corps décidèrent de s’entrelacer, comme si le destin avait choisi de fermer de la plus belle des manières cette histoire éphémère.

Le reste appartiendra à l’histoire avec un grand H. 

J’avais pensé faire un dernier article “bilan” de ces 3 mois à Tenerife. 
Mais je crois que cette histoire est une belle façon de clôturer ce voyage, et donc ce blog. 

Si je vais la revoir ? Nos agendas respectifs sont assez compliqués. Personnellement je n’y crois pas, mais je vais tout faire pour. 

Quoiqu’il en soit, ladies, Daddy is back. 

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