Si vous atterrissez ici, c’est que vous voulez du tips et de l’info croustillante sur du télétravail à Tenerife. Ici, pas de SEO crapuleux, ni de faux bons plans sponsorisés. Que du vécu, au jour le jour, sans filtre. Comme une newsletter quotidienne quoi, sauf que je ne vais pas vous spammer la tronche.
Ainsi, chaque jour, il y aura un petit résumé de la veille (ou de l’avant-veille), et ce tout au long de mes 3 mois sur l’île. Les puristes diront que je n’arriverai jamais à tenir le rythme, je leur répondrai qu’ils ont évidemment raison. Mais tentons-le pour le moment.
Petite intro. Je vous explique le contexte. Il y a de ça quelques mois, je suis tranquille penardos dans un appart loué à Paris. Comme je suis sportif et que j’aime le networking, je vais faire un padel avec mon proprio. Erreur. Peut-être par seum d’avoir perdu – je ne sais pas – mon proprio m’annonce qu’il me fou dehors en anticipant les JO.
Je ne lui en veux pas, je m’aurais auto-viré aussi.
Au début, je bade car je suis freelance et comme vous vous en doutez, trouver un appart pour les gens comme nous, c’est comme demander à une nana de payer le premier date.
Mais bon, après deux trois séances de psy, je me dis “Frérot c’est le moment ou jamais, t’as pas de meuf, t’as pas de gosses, t’es freelance, t’as plus d’appart, let’s go live the fucking life !”. Alors comme ca, ca pue la vie de merde j’avoue, mais on va dire que non.
Je me dresse donc un cahier des charges pour partir 3 mois.
Il faut que la destination respecte ça :
- Fuseau horaire compatible avec le France – si je ne veux pas me retrouver sans client.
- Parler Espagnol – Me encanta el idioma cabron.
- Soleil – Je veux être en chemise à fleurs avec mes garrots dans la poche avant, tu connais.
- Faire de Kite Surf apres le boulot – Parce que je kiffe ca et que je dois renouveler mon Insta.
- Pas cher – Parce que je suis un gros quignon. En gros je visais un petite cabane sur une plage de sable blanc en face de la mer bleue, un pti palmier penché sur lequel m’asseoir pour fumer mes clopes, tout ça pour 10€ la semaine.
Je digue un peu et je mets dit “Go Lanzarote !”. Je commence à me chauffer, à checker tout ça, sauf que je me rends compte de pas mal de choses qui n’étaient pas si ouf ouf :
- C’est clairement un bail de surfeur amoureux de la nature et de la rando. Perso, je suis pas surfeur, la nature, bon t’as compris, et je déteste marcher.
- Il y a l’air de pas avoir foule monde. Je cherche des endroits animés pour prendre mes bravas et brailler comme un espagnol sur un karaoké.
- Ils ont tous l’air beau gosse la bas, et je vais pas te mito, j’ai du bourletos.
Bref, ca collait pas.
Du coup, sur une fulgu, sans benchmarker, je me dis “Allez go, Tenerife a l’air mieux !”. Je prends un billet d’avion, départ dans 2 semaines (ouai j’ai mis du temps, mais FOMO…).
Je commence à rentrer dans mon match, je check les différentes villes de Tenerife, les prix des logements, les blogs… et là, je suis pas content.
Pas content car je découvre que c’est une île globalement peuplée de turistos allemands et hollandais de 80 ans, que les seuls jeunes sont soit des couples qui viennent passer 1 semaine à refaire le mur de leur hôtel, soit des digitals nomades d’enculés qui parlent tout sauf espagnol et qui font du yoga et ukulélé à longueur de journée.
Pas content car je découvre une énorme crise de logement et des prix parisiens sur Airbnb et Booking. On parle de 80/100€ la nuit minimum – Sauf si tu cherches une tente, là tu peux trouver pour 30€.
Pas content car je découvre qu’il fait pas si chaud en fait hein ! Micro climat OK, mais on est sur du 17° en janvier. Oui c’est cool, mais Séville ou Malaga c’est 20 !
Et puis surtout pas content car je me rends compte que je ne pourrais jamais faire du Kite apres le boulot : on est en janvier, sur le même fuseau horaire français, évidemment qu’à 18h il fait nuit !
Bref, pas content mais il faut bien trouver une première destination. On va pas commencer à faire marcher arrière.
De ce que j’ai vu, entendu et lu, en gros, le Sud c’est la chaleur mais les touristos retraités allemands et anglais, et le Nord c’est froid mais plus local et joli.
Le Kite Surf étant dans le Sud, je fais une concession dessus. Je préfère me pinter la gueule dans la jungle humide, que de Kiter avec ce bon vieux Günter.
Si je veux respecter le cahier (plages, teuf, coworking etc), il ne reste que deux choix dans le Nord : Santa Cruz de Tenerife ou Puerto de Tenerife.
Je vous invite à aller sur google et taper “Santa Cruz de Tenerife”… C’est pas jojo jojo. On est sur du building de salops, et du “cerveza mojito beer”. ND : Je n’y suis toujours pas allé en écrivant cette intro, je me réfère seulement à Google !
Du coup, je me dis “Go Puerto de la Cruz”.
Alors, c’est parti pour Puerto et le premier jour.
Naïlé