Je suis un peu emmerdé car j’ai rien de très croustillant à vous raconter pour mardi. Enfin si. J’avoue.

J’ai re-daté l’espagnole de samedi dernier.

Avant de vous parler du date, il me semblait important de vous dresser le portrait de la chica. La Chiquilla comme on l’appelle dans le milieu.

Déjà, elle vient de Jerez, un petit bled dans le sud de L’Espagne, près de Cadiz. Autant vous dire que leur accent là-bas, c’est en mode Peaky Blinders bourré à la sangria. Rien à voir avec Casa de Papel. Tu comprends que dalle. Ils t’enlèvent les « s » à chaque mot et ils parlent aussi vite qu’un aller-retour tataki de thon.
J’ai jamais lâché autant de « Qué dices? » de ma life.

Le plus compliqué c’est quand elle lâche une vanne, qu’elle rigole fort, et que j’ai rien capté. Dans ce cas, faut pas aller chercher dans la dentelle : il faut rigoler plus fort qu’elle et enchainer directement sur une bonne grosse gorgé de caña en priant qu’elle change de sujet. Quand ça marche, c’est le feu. Quand ça marche pas, faut enchainer sur un petit « Tu préfères une vie sans chorizo ou sans gazpacho ? », et si elle a pitié de toi (car ce « tu préfères » est vraiment pas marrant), alors on peut s’en sortir.

En vrai, on arrive à se comprendre, à se charrier et à se faire des vannes. Donc mon espagnol doit pas être trop dégeux.

Et puisqu’elle commence à vous intéresser, parlons de son taff ! Elle est prof dans un collège à Puerto de la Cruz. Fun fact marrant, elle a pu avoir le job car ils cherchaient quelqu’un qui puisse en enseigner le français. Sauf qu’elle a le niveau B2 les gars ! Et encore c’était il y 10 ans ! True story, même elle n’en revient pas. Et pour avoir essayé de parler avec elle en Français, il y a rien qui va. On comprend pas en fait, il n’y a pas trois mots corrects. Tu m’étonnes que les espagnols soient des quichas en langues étrangères !

Bref, c’est une andalouse expatriée à Tenerife.

Mais une andalouse expatriée à Puerto de la Cruz. Et ça fait tout la différence.

Déjà quand t’es expat’, c’est chaud de te faire des potes. Mais être expat’ à Puerto de la Cruz – qu’ils devraient renommé Puerto des VIEUX RETRAITÉS ALLEMANDS – tu peux dire adieu à toute socialisation. Du coup, elle n’a pas de potes ici, ce qui n’arrange en rien mes petites affaires. Parce que l’idée de Tinder était quand même de mêler l’utile à l’agréable, si vous voyez ce que je veux dire…

Mais bon, à part le fait qu’elle parle vite et qu’elle prenne de l’eau avec son fromage, en vrai c’est cool. Pasamos un buen tiempo.

Maintenant parlons du date.

La prépa d’avant match est cruciale. Samedi dernier, il y a eu un pti pecho. Voila c’est dit. Du coup, comment on la joue ce soir ? A la Française, j’arrive pleine balle et je lui roule un gros patin direct ? Ou à l’Espagnol ? Le problème, c’est qu’à l’espagnol, je connais pas. Alors, va pour la manière frenchy.

On se donne RDV à 20h, elle arrive à 20h30 (ah ces andalouses…). Pas grave, je ne suis pas pressé (mais viens, recommence pas frère).

Je la vois arriver. Tout va très vite, je me lève, je lui souris, je m’approche pour la pecho, et… elle me tend sa joue.

C’est pas grave. C’est pas grave. Il fait chaud, un petit vent frais ça ne mange pas de pain. Je vais même vous dire, ça réveille ! On discute, on rigole, je vois que tout n’est pas mort et que c’est surement sa timidité qui a pris le dessus (ah ces andalouses…). Du coup je joue la carte du French Lover, et je l’emmène sur un rooftop pour bouffer tout un tas de saloperie de poisson, avec du vino bien évidemment. C’est ouf comme le coût d’un date ici est divisé par deux par rapport à Paris. Bref, on dine, on se marre, le serveur ne me croit pas quand je lui dis que je suis français, je kiffe, ça donne des points de modjo mine de rien. C’est important les gars.

Puis on sort, et je l’emmène prendre un dernier verre dans le bar de notre rencontre (c’est ça le romantisme les mecs, toujours revenir aux sources !). Cette fois-ci pas de fermeture du bar, car on est mardi quand même.

On rentre ensemble, et le reste appartient à l’histoire avec un grand H.

Allez je vous laisse j’ai Padel avec des gars que je connais pas, et c’est à 45 minutes en voiture de chez moi.

En fait, petit nouveauté. J’ai décidé de vous balancez chaque jour, dans l’article, le « son » de ma journée. Ça sert à rien, mais ça décrit le mood.


N’hésitez pas à lâcher un commentaire si vous voulez discuter, c’est pas comme si j’avais 100 potes à voir…

Et bien sûr, quelques petites photos pour vous régaler.

Bisous <3

Comments (6)

  1. Keuma, auteur des émotions muettes

    Répondre

    J’avais prévu d’attendre un an et de m expatrier 3 mois dans un endroit random pour lire ton blog. Mais je suis pas un judas.
    « ils parlent aussi vite qu’un aller-retour tataki de thon » quelle superbe vanne

  2. Maxence

    Répondre

    Le choix du titre de la musique « Milkman » est en lien avec ta fin de soirée ?
    Merci pour les précisions.

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