Voila 7 jours que je suis à Puerto de la Cruz, l’heure du premier bilan est donc arrivée.
Détrompez-vous, ce n’est pas un article qui me fait plaisir : déjà, qui kiffe lire des bilans ? Et puis, qui kiffe Puerto de la Cruz ?
Bref, je vais essayer d’être le plus objectif, honnête et calme possible (ça me tend déjà…)

Commençons par les points positifs de Puerto de la Cruz.

  • La bouffe n’est pas chère.

Maintenant, abordons les points « moins » positifs :

La ville
Le centre est certes mignon et typiquement hispanique, il n’en reste pas moins un hub de touristes retraités allemands. Ils ne sont pas méchants, mais quand tu t’attends à vivre la vida loca en chemise à fleurs avec des locaux, et qu’au final tu te retrouves à vivre la verrücktes Leben avec des bretzels périmés sur patte, tu n’es pas content.

Cette ville ne respire pas la « buena onda ». Surement parce qu’il y a très peu de jeunes, et donc beaucoup moins de possibilités de faire des rencontres. Il y a bien quelques bars de quartier typiques dans lesquels on peut enfin écouter des espagnols brailler. Mais ce surtout des familles. Je n’ai toujours pas trouvé, par exemple, de bars remplis de jeunes qui dansent sur du Las Ketchup, tout en s’enfilant des shots de sangria. Comme pourrait l’être la rue Moufettard à Paris, ou encore le 18eme arrondissement. Non, ici, pas de terrasses remplies de jeunes, seulement des terrasses remplies de touristes, autour desquelles un guitariste n’est jamais très loin pour leur soutirer quelques Deutshe Mark contre un despacito a capella.

En fait, c’est une petite ville, bondée de touristes. Donc tout ce que je décris n’est pas « étonnant ». J’ai juste mal fait mes recherches. En y repensant bien, j’aurais peut être dû aller à Santa Cruz. Certes, les images Google ne donnaient pas trop envie, mais c’est la capital de Tenerife. Et qui dit capital, dit mouvements, jeunes, activités – Il n’y a qu’à voir le nombre de parties de Padel proposées dans et aux alentours de Santa Cruz, il y en a pour tous les goûts !

Vous me direz, « mais pourquoi donc es-tu resté à Puerto tout ce temps ? ».
Déjà, parce que je refuse l’échec, et puis parce que j’avais booké mon Airbnb pour deux semaines. Ce fût une erreur, effectivement, de booker tant de jours dans une ville inconnue. Mais si vous saviez la guerre que c’est pour chopper un logement…
Ça sera d’ailleurs mon deuxième point.

Les logements
Si vous voulez louer un appartement à long terme ici, ce n’est pas très cher. Aux alentours de 600€ / mois avec balcon et très souvent une piscine communautaire sur le toit.
Mais si vous voulez, comme moi, louer un appartement pour quelques semaines ou quelques jours, là ça part en couille. Je n’en veux pas aux propriétaires véreux : ils doivent naïvement penser que nous sommes tous des enfants de milliardaires russes. C’est peut être un manque d’éducation finalement.

Dans tous les cas, que ce soit pour y vivre ou pour y passer quelques semaines, trouver un logement est très compliqué. Depuis la fin du COVID, le tourisme a explosé aux iles Canaries, ce qui rend la demande super élevée, pour très peu d’offres. Et encore, il pourrait y avoir plus d’offres, car beaucoup d’appartement sont vides 10 mois à l’année. Mais ces appartements appartiennent à des allemands qui semblent avoir la flemme de les louer. Dankecheun connard.

Du coup, la location de courte durée est extrêmement cher. Souvenez-vous du digital nomad que j’ai rencontré et qui a dû partir des iles Canaries par faute de ne pas trouver de logement à moins de 100€ la nuit.
Les prix sont complètement disproportionnés par rapport au coût de la vie ici. Vous payez 100€ la nuit, mais vous déjeunez pour 6€ et votre paquet de cigarettes vous coute 3€. C’est hallucinant.

Socialisation
Puerto de la Cruz étant une ville principalement touristique, il est très compliqué de s’y faire des potes. Et ce n’est pas non plus une terre de Digital Nomad. Peut-être parce que la ville est horrible.

Pour y avoir testé 2 co-working (le premier et le deuxieme), ils sont loin d’être bondés, et ce n’est vraiment pas un lieu de rencontre. Normal vous allez me dire, c’est un lieu de boulot. Mais pour avoir passé ma vie en co-working à Barcelone, ceux de Puerto n’ont rien à voir. Ils sont beaucoup trop studieux, vides et sans âme. Dommage.
Le profil des gens de mon co-working est assez homogène : beaucoup de développeurs tech, assez timides et qui n’ont pas l’air d’être gênés de passer un samedi soir seul chez eux. Tant mieux d’ailleurs, ils doivent beaucoup plus kiffer leur expérience à Puerto du coup ! Mais disons qu’à priori, ce n’est pas avec eux que je vais vivre ma vida loca comme je l’imaginais. Il reste peut être Le professionnel, mais lui est clairement un niveau au-dessus.

A part les co-working, il y avait aussi le Padel comme canal d’acquisition de potes. Mais ici à Puerto, aucun partenaire de Padel, alors que tous les terrains sont libres pour le jour même (du jamais vu). Et puis, quand vous savez que 99% de la population espagnole joue au Padel, c’est flippant.

Il y a aussi les applications de rencontres « en tout bien tout honneur », comme Punta (app de digital nomads) ou Meetups. Pareil, un désert à Puerto, personne.

Reste Tinder. Il m’a suffit d’un match pour rencontrer la chiquilla, et franchement, heureusement qu’elle est là. Le truc badant c’est qu’elle n’a pas de potes, donc pas l’idéal pour rencontrer du monde. Mais du coup elle est souvent dispo !
Sans elle, j’aurais vraiment passé toutes mes soirées, week-end inclus, chez moi, à bouffer des pâtes trop cuites. Elle n’aime pas le pinard et elle n’aime pas se foutre des taulasses, mais elle rigole à mes vannes. Donc c’est le plus gros point positif de ma première semaine à Puerto. Je vais même vous dire, elle m’a sauvé d’un retour express à Paris !

Activités à Puerto
Franchement, à part te balader dans la ville (que tu fais en une demi-journée si t’es aussi lent qu’un retraité allemand) il y a rien à faire. Alors oui, tu as le Loro Parque, LE parc zoologique des iles Canaries, mais perso ça ne me fait pas trop kiffer de voir des spectacles de dauphins enfermés.

Les plages sont sympas aussi, mais beaucoup de galets (donc pas évident pour rentrer et sortir de l’eau, j’ai quelques bleus), et l’eau est assez froide ! Imaginez l’eau de votre Bretagne chérie en été. Ceci étant dit, il faut avouer qu’après avoir rôti pendant une heure au soleil, la fraicheur de l’eau est assez agréable.

J’ai pas mal visité la ville en courant aussi, le parcours est assez agréable entre les plages et la vielle ville, mais tu as vite fait de refaire le même parcours tout le long de la semaine.

Voila les amis, comme vous pourrez le deviner, c’est un gros NO GO pour moi. La ville est mignone, mais il n’y a rien à faire, elle est principalement peuplée de retraités allemands, et il est très compliqué de faire des rencontres.

Il me reste 1 semaine à tirer ici, et après GO à Boca Cangrejo, un petit paradis sur terre, avec des jeunes et sans touristes. J’ai bien hâte.

Courage pour demain les amis !


Bisous les frérots <3



Comments (4)

  1. Frédérique BlogEco

    Répondre

    Bonjour,
    Merci pour ces précisions !
    Je suis un lecteur régulier du journal Le Monde, qui indique dans sa revue du 11 décembre 2023 que l’économie en outre-Rhin était au ralenti (cf : les différentes manifestations paysannes qui se sont malheureusement exportées en France). Direz-vous que malgré ce contexte morose, une frange de la population arrive encore à profiter de vacances là ou vous-êtes ? Le cas échéant, sentez-vous une baisse du tourisme ?
    Merci pour vos éclairages.
    Amitées,
    Frédérique

  2. Bernard

    Répondre

    Je partage les préoccupations de Frédérique et m’interroge sur la crise du logement qui semble sévir outre atlantique au large du Maroc. Votre ami a t’il trouvé à se loger à Malaga ?

  3. Frédérique BlogEco

    Répondre

    Bonjour Bernard,

    Je connais très bien la ville de Malaga, ma femme étant andalouse (et pas jalouse, vous me suivez 😉 ).
    Il faut savoir que qu’en 2023, environ 20 % des habitants sont au chômage et les salaires ne représentent que 80 % de la moyenne espagnole. Elle reste cependant une ville prisée par les touristes et les étudiants (très bonne université à en croire ma femme) ce qui accentue son caractère à deux vitesses. Espérons que les pouvoirs publics espagnols trouvent la martingale. Une chose est sure, ce n’est surement pas Annie DINGO et MACROTTE qui vont les aider XD.

    Un article pour parfaire votre connaissance : https://spanskafastigheter.se/fr/marche-immobilier-espagnol-en-2014/

    Amitiées,
    Frédérique

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