Vivre à Boca Cangrejo, c’est accepter un style de vie aussi YOLO que ton pote d’école de co qui a plaqué son taff parisien pour se barrer en van à Biarritz. Vivre à Boca (ouai ça fait plus stylé d’enlever le « Cangrejo ») c’est ré-apprendre une économie de troc, qui raviront les plus quignons et bohèmes d’entre nous. Vivre à Boca, c’est aussi accepter de sympathiser avec la magouille, et devenir le Marco Mouly des bravas.
Mais vivre à Boca, c’est surtout convaincre le village que tu es gay, alors que trop pas.
Avant de revenir sur cette dernière phrase, il me semble important de faire un point sur la collocation avec Jean-Michel. Une sorte d’update quoi. A voir si on le garde quotidien, à vous de me dire.
Le truc kiffant c’est qu’avec JM, on adore les pâtes. Mais pas les pâtes stylées en mode Big Mama, non non. Avec JM tu nous mets un plat de pâtes trop cuites, un peu de parmesan, de l’aïoli pour les grands soirs, et terminado, il n’en faut pas plus. Et ça c’est un bon point pour commencer tout bonne collocation.
Par contre, le gars commence à se faire des runs le matin à 07h30 pour « s’aérer l’esprit » et ça commence à me vénère. C’est toujours relou de te réveiller comme un gros porc, en retard pour ton TT, et de voir un gars en forme, prêt à croquer sa journée, quand toi t’es en train de te demander si tu vas prendre 2 ou 3 tartines de nutos ce matin.
Mais à part ca, on kiffe nos races !
Revenons sur la story du jour : mon (non) couple avec le Jean Mich.
Je t’explique.
Ici à Boca, il n’y a pas de touristes, pas de Airbnb, pas de 4G. Il y a seulement de la good vibe.
Du coup on a pu trouver notre appartement grâce à une pote de pote de pote (que l’on va appeler Campeona).
Sauf que pour pouvoir louer ton appartement à des gros touristes comme nous, il faut que tu puisses : 1) Avoir l’accord de ton propriétaire 2) Avoir une licence remise par l’Etat.
Campeona n’a ni le 1), ni le 2).
Pour couronner le tout, il faut savoir que la délation est un sport national en Espagne. Tu es clairement encouragé à dénoncer ton voisin qui fait du Airbnb. Et à Boca, on à un voisin qui est champion du monde dans cette catégorie (que l’on va appeler Conardo)
Du coup, Campeona nous avait dit d’être discrets, de dire à tout le village que nous sommes ses potes depuis longtemps, et évidemment de la payer en cash.
Malgré tout, nos grosses valises nous ont trahi, et Conardo nous a dénoncé au propriétaire de la maison. Ce dernier a logiquement appellé Campeona, pour lui dire des mots que nous n’imaginons pas sympas.
Il faut savoir que Campeona est une nana toute gentille, toute belle, toute innocente. Mentir et s’embrouiller, ce n’est pas son dada.
Son propriétaire lui a dit « Campeona, partager ta maison, oui. La louer, non. Si tu la partages, alors OK ».
Campeona raccroche en lui disant qu’évidement c’est du partage, et qu’elle vit avec nous.
Le problème, c’est qu’il n’y a que deux chambres dans la baraque…
Donc en gros la stratégie de la Campeona, qui ne va pas tarder à être diffusée dans tout le village, c’est de dire qu’on dort ensemble avec JM, et qu’on s’aime trop <3. Voilà voilà.
S’il existait une once de chance de sortir avec une belle andalouse du village venue toquer à notre porte pour me rencontrer, elle vient de s’écraser.
On pense sérieusement à organiser une fête de l’amour dans le village pour le 14 février avec le JM. Ça pourrait être magnifique, et comme ça la Campeona serait tranquille.
On le fait ? Dites-nous en commentaire mdr.
Et pour finir, voici des petites photos qui ne mangent pas de pain du run d’hier, avec mon panard en bonus (bientôt un compte MYM ?)
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Bisous les frerots